Sur les traces de ceux qui nous ont précédés à Mouzillon
Le cadastre de 1811
Le services des archives départementales de Loire-Atlantique permet d'avoir accès au cadastre de la commune de Mouzillon qui a été réalisé en 1811. C'est une belle oeuvre tant pour la précision que pour l'esthétique. C'est aussi un bon repère pour comprendre les évolution des propriétés à Mouzillon.
Ce cadastre se présente en plusieurs plans
--> un plan général de la commune
--> la section A qui présente le secteur du Bois-Rouaud, de Boischaudeau et de la Haie Pallet
--> la section B qui présente le secteur de la Morandière, de Malinger, de la Gaudinière, du Chardonnet, de la Rouaudière (Basse et Haute) et de Rouausseau.
--> la section C qui présente le secteur de l'Aiguillette, du Bois-Ménard, des Landes, de la Proutière et des Gondrères
--> la section D qui présente le secteur du bourg, du tertre, du Pin, de la Motte, du Grand et du Petit Plessix, et de l'Augerie
--> la section E qui présente le secteur du Douaud, de la Blandinairie, de la Batarderie, du Brossay, de la Martinière, de Beauregard et de la Cour de la Barillière.
--> la section F qui présente le secteur de la Coudrière et de la Frechotière.
--> la section G qui présente le secteur de la Barillière.
--> la section H qui présente le secteur de la Recivière (Haute et BAsse), de Beaurepaire, de la Robinière et de la Gaillotière et de la Chausseterre.
--> la section I qui présente le secteur de la Grange, des Boiziers, de la Greuzardière, de la Brangerie, du Rocher, de Chaintre, de Champoinet, de Bel Air, de la Tucauderie et de la Barre.
--> la section K1 qui présente le secteur de Lozangère et du Pontreau
--> la section H2 qui présente le secteur de la Poulfrière, de Bois Pallet, de la Levrauderie et de la Bottellerie.
Ce cadastre devient dynamique avec l'état des sections de 1817
L'état des sections de 1817
Les services des archives départementales de Loire-Atlantique montrent le relevé de toutes les parcelles du cadastres en 1817, en notant le propriétaire, la nature de la parcelle, la surface de la parcelle.
Le cumul de ces donnés met en évidence
--> 787 hectares de terres cultivables
--> 256 hectares de pâtures et de prairies
--> 447 hectares de vignes
---> des bâtiments pour une surface totale de 178 954 m².
Les données sont globales et méritent une attention plus précise.
Les bâtiments
Les maisons semblent classées en deux catégorises ; celles qui sont qualifiées de "rurale" sont vraisemblablement plus conséquentes, peut-être plus confortables. Certaines maisons sont modestes, de petites dimensions. Parfois une maison est l'habitation de deux ménages.
Dans la plupart des villages, existait un four commun et parfois un four en indivision. Ces petits édifices sont des signes d'une vie collective, organisée.
Des bâtiments sont classés comme "masure"; l'appréciation de ce type de bâtiment est difficile. S'agit-il de vieux bâtiments ? de bâtiments plus ou moins délabrés ? Quelle était l'utilisation de la masure ? Est-que des personnes y vivaient ?
Le terme "écurie" désigne, dans ces documents comme dans le langage courant local, le lieu de stabulation des bovins et des chevaux. Le nombre d'"écurie" montre la place de la polyculture dans ces nombreuses petites exploitations. A la Martinière, est désigné un "toit à moutons". L'élevage des ovins était encore pratiqué au début du XIXe siècle.
Le relevé des "toits à porc" accentue l'aspect polyculture et culture vivrière de l'activité humaine. Chaque exploitation nourrissait ses travailleurs et leurs familles.
Les jardins
Les jardins sont nombreux. Ce sont souvent de petites parcelles, partagées à chaque héritage. Leur surface témoigne du travail effectué à la bêche pour nourrir la famille que les années soient bonnes ou mauvaises.
La vigne
La vigne a déjà une place importante : ceci se traduit par le pourcentage des surfaces cultivées en vignes, par le nombre de celliers et par le nombre de pressoirs.
Même si les sections cadastrales présentent des variations, la culture de la vigne est répartie sur toutes les sections du cadastre.
L'identification des pressoirs n'est probablement précisée que lorsque le bâtiment est utilisé exclusivement pour presser la vendange. En ce début du XIXe siècle, des pressoirs à clavette étaient probablement situés à l'intérieur des celliers sans que nous en ayons la mention sur les matrices fiscales.
Ces données vont être présentées et analysées dans les paragraphes qui suivent.